Nous sommes parfois confrontés à la difficulté d'échecs répétitifs dans la vie, c'est encore plus vrai pour les personnes ayant vécu des traumatismes psychologiques dans l'enfance, ayant manqué de repère, d'amour de sécurité affective.

Ici je donnerais quelques pistes, des liens, qui permettent de se reconstruire, il est important d'avoir une image positive de soi. Dans les cas d'enfants maltraités physiquement et psychologiquement dans l'enfance il convient de réparer cette injustice.

Il convient d'apprendre à s'aimer car c'est une clef importante, s'aimer se faire confiance pour pouvoir aussi aimer et faire confiance aux autres.

Bien entendu on peut aussi si vraiment nécessaire voir un psychologue, le fait de libérer la parole fait souvent beaucoup de bien, pour les enfants de l'assistance souvent il y a la honte l'enfermement dans le silence, la peur de ne pouvoir dévoiler notre histoire notre souffrance notre ressenti à des personnes de l'entourage, peur de ne pas être compris peur d'être jugé, l'étiquette sociale et la stigmatisation de ces enfants étant si forte et l'image si mauvaise, personnes à problèmes, déséquilibrées, instables etc voir aussi la pitié.

Un psychologue, sera plus à même de recevoir et d'entendre et vous n'aurez pas la sensation de  tout le monde va savoir, qu'est ce qu'on va penser de moi etc, vous pouvez ainsi garder votre jardin secret tout en libérant la parole.

Il convient de passer par un processus d'acceptation de sa souffrance et de se reconnaître comme victime, car oui ce n'est pas de votre faute, oui vous n'y êtes pour rien, vous n'êtes absolument pas responsable, car ce sont bien les adultes leurs comportements qui sont à l'origine des troubles et des conséquences sur  la vie d'un enfant.

On peut s'imaginer bébé , imaginer cette petite fille ou ce petit garçon, qu'on berce à qui on dit qu'on l'aime, tout ce que finalement on peut imaginer avoir souhaité comme marque d'affection. Se dire qu'on a le droit d'être heureux ou heureuse comme tout le monde.
 

S'estimer soi, se faire confiance, s'aimer, ne pas se dévaloriser est essentiel pour bien vivre sa vie et bien vivre avec les autres. Et cela se cultive !

http://www.regroupementbeguesmontreal.org/PDF/Estime-de-Soi_3edition.pdf


La Résilience : phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l'événement traumatique pour ne plus vivre dans la dépression. La résilience serait rendue possible grâce à la réflexion, à la parole, et l'encadrement médical d'une thérapie, d'une analyse.


Enfant martyr, échappé d’une maison de correction, puis braqueur et gigolo, le jeune Tim Guénard voit sa vie bifurquer grâce à un clochard qui lui fait découvrir la littérature, et à une juge qui lui permet d’avoir un métier. Aujourd’hui marié et père de quatre enfants, il accueille des personnes en difficulté et a rédigé plusieurs livres (1). Alors que toute sa famille a péri en déportation, Boris Cyrulnik est devenu quant à lui un célèbre neuropsychiatre, éthologue, psychanalyste et écrivain. Le succès de ses ouvrages a permis de populariser la notion de résilience, qu’il appelle « l’art de naviguer dans les torrents ». Il y raconte la trajectoire surprenante de tous ceux, survivants de l’Holocauste, enfants des rues, enfants battus… qui ont contre toute attente réussi leur vie professionnelle et surtout personnelle. Il insiste sur l’influence salvatrice des « tuteurs de résilience », en l’occurrence ces professeurs, éducateurs, bénévoles associatifs ou tout simplement amis, présents en cas de coup dur pour apporter leur soutien solide et inconditionnel ou provoquer un déclic, comme les rencontres capitales faites par T. Guénard.
La résilience est souvent décrite comme un processus s’accomplissant en deux temps. D’abord parer au plus pressé en se défendant efficacement contre la source de stress (ce que la psychologie cognitive nomme le coping). Ensuite, dans une perspective à long terme, assumer les faits, leur donner un sens et les intégrer dans son histoire personnelle, passer du « pourquoi » au « pour quoi », pour citer Jacques Lecomte (2). C’est cette deuxième étape, de reconstruction, qui est plus spécifiquement taxée de résilience. Celle-ci ne consiste donc pas à « se blinder », ni à nier l’importance des événements, mais à surmonter activement les épreuves.
Si je fais preuve de résilience, je ne suis pas invulnérable ni évitant, mais je rétablis mon équilibre après avoir vacillé, là où d’autres se seraient effondrés. Éventuellement, je sors renforcé de mes épreuves : j’en tire un enseignement, je me sens plus mûr, et je ne tombe pas deux fois dans le même piège. Je peux même considérer, pour reprendre la fameuse formule de B. Cyrulnik, que j’ai vécu « un merveilleux malheur (3) »

 

NOTES :

(1) Tim Guénard, Plus fort que la haine, Presses de la Renaissance, 1999.
(2) Jacques Lecomte, Guérir de son enfance, Odile Jacob, 2004.
(3) Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 1999.

http://www.psychoactu.org/documents/resilience.htm



Pour favoriser la résilience, il faut:

  • diagnostiquer les problèmes et les ressources;
  • prendre en compte l’entourage;
  • considérer la personne dans son utilité;
  • réfléchir en termes de choix et non de déterminisme;
  • intégrer l’expérience passée dans la vie présente;
  • laisser une place à la spontanéité (il y a un moment où c’est le bon moment);
  • reconnaître la valeur de l’imperfection (perte);
  • considérer que l’échec n’annule pas le sens;
  • adapter son action en permanence;
  • tout le monde ne peut pas être résilient et, malgré cela, chaque être est digne de respect.

Plusieurs aspects de la résilience sont à respecter:

  • donner une place dans la vie;
  • donner de l’amour (importance de la famille, être accepté – vrai pour les enfants et les adultes);
  • donner de son temps, de sa vie;
  • savoir écouter la souffrance avec sincérité et compréhension (c’est plus important que la technique);
  • écrire pour mettre à l’extérieur de soi;
  • donner une importance aux rencontres, avec quelqu’un qui accepte;
  • être attentif aux capacités d’évolution.

On peut avoir recours à différentes stratégies:

  • utiliser l’humour (à propos des circonstances, non des personnes) est un moyen utilisé par les gens résilients très souvent;
  • accepter que la plaisanterie soit une soupape au stress;
  • tenir compte que le déni soit un mécanisme parfois nécessaire;
  • tenir ses émotions à distance;
  • favoriser le rêve diurne;
  • se délivrer d’une fausse culpabilité;
  • développer une bonne estime de soi;
  • acquérir des compétences;
  • retrouver la paix professionnelle et familiale;
  • se sentir maître des événements.

N’oublions jamais que la résilience n’est qu’une approche et que ce n’est qu’un instrument de travail. Il ne s’agit jamais d’une solution miracle à tous les problèmes.


ET L AMOUR DANS TOUT ça ! c'est bien souvent une problèmatique, comme je le disais plus haut apprendre à s'aimer soi pour soi même, se respecter, s'accepter tel qu'on est. Parce que souvent les enfants de la DDASS n'ont pas reçu d'amour soit pas du tout soit pas suffisamment, soit ont ils été aussi dévalorisés, la construction et la perception de son moi sont totalement faussées, et conduisent souvent à des comportements amoureux qui finalement sont compliqués et n'apportent pas le bonheur, qu'on voudrait temps. Qu'on en ai conscience ou pas,  forcément cela a un impact sur notre comportement  d'une manière générale et bien plus dans le privé d'une histoire amoureuse. 

Pour beaucoup vous vous reconnaitrez surement dans les lignes qui suivent. Souvent les sentiments sont exarcerbés, le partenaire idéalisé, une relation qui correspond plus à un rêve attendu, ou au contraire un refus de sentiment, une froideur, une distance, un refus d'engagement,  en prendre conscience permet déjà de repérer ses failles, les habitudes, les comportements, de les comprendre de se les expliquer et donc ensuite de pouvoir corriger et adapter en fonction de ses propres failles ses comportements et d'arriver ainsi à des relations plus sereines, et une histoire d'amour plus équilibrée pour son bien être et celui ou celle qu'on aime. Ce qui suit peut bien entendu se reporter sur toutes personnes pas seulement les personnes ayant été à la DDASS ou ASE, bien des enfants ont grandi aussi dans une famille "toxique" avec des parents qui peuvent être cassants, indifférents, dévolorisant leur(s) enfants, avec des phrases, des attitudes, rabaissant l'enfant systèmatiquement. Le problème de l'amour de soi se posera donc aussi.

PEUT ON AIMER SANS S'AIMER ?
 

Besoin d’aimer à tout prix, dévotion ou dévalorisation, le manque d’amour de soi empoisonne toute relation de couple.


Comment se manifeste le manque d’amour de soi dans notre relation aux autres et dans le rapport amoureux ?


Le manque d’amour de soi – cet amour fait de bienveillance, de respect – a des conséquences directes sur nos relations avec autrui. Il se traduit par un manque de confiance, des doutes et de la méfiance qui vont générer ou entretenir soit des relations à base d’appropriation et de possessivité, soit des relations de type persécuté-persécutant. Si je ne m’aime pas, je ne pourrai pas aimer, puisque je serai dans le besoin et l’exigence d’être aimé.

Dans le manque d’amour de soi, on est toujours, ou dans le « demander-exigence », ou dans le « refuser, parce que pas assez ». Dans les deux cas de figure, on a une grande difficulté à donner. Lorsque l’on ne s’aime pas, on pense que l’on n’a rien à donner de valable et d’intéressant, et lorsque l’on donne, on a le sentiment d’être dépossédé, par une sorte d’équation inconsciente d’avoir "un moins" en soi.







Les relations basées sur le manque d’amour de soi sont donc vouées à l’échec ?

C’est un constat que l’on vérifie sans cesse. Dans

ces couples bancals, celui qui ne s’aime pas finit

invariablement par user, puis par détruire la

confiance de l’autre envers lui. Le partenaire

pourvoyeur d’amour va, à son tour, se mettre à

douter, avant de se lasser définitivement de

fournir des preuves d’amour n’entraînant aucune

réciprocité. Ce genre de relation est un jeu fou de

miroir, qui repose sur une mission impossible :

tenter pathétiquement de donner à l’autre ce que

lui seul pourrait s’offrir, de l’amour envers lui-

même.

Le manque d’amour de soi se traduit

essentiellement par la recherche de partenaires

dont on va essayer de se faire aimer à tout prix.

Ces choix, qui sont la plupart du temps inconscients, reposent sur une sorte

d’escroquerie relationnelle : tout se passe comme

si l’un disait à l’autre : « J’ai tellement besoin de

toi, et tant que tu réponds à mon besoin, je te suis

attaché. » L’autre pourrait répondre : « Je sens

bien au fond de moi que tu ne m’aimes pas, mais

j’ai la croyance que, grâce à mon amour, tu

m’aimeras quand même un jour. » Il faut aussi

ajouter que, dans la relation amoureuse, le

manque d’amour de soi entraîne très souvent un

jeu de disqualification mutuelle. Celui qui ne

s’aime pas va mettre en cause l’amour de l’autre :

« Comment peut-il aimer quelqu’un d’aussi nul

que moi ? Il est encore plus nul que je ne le

pensais. » Cela se passe sur un mode

inconscient, mais violente les relations intimes.



 

Ce manque d’amour de soi peut aussi prendre

une forme de dévotion, se traduisant par un

besoin d’aimer "à tout prix". Mais ce don d’amour

n’est que le masque d’un énorme besoin d’être

aimé qui ne sera jamais comblé. Ainsi, une

patiente me confiait que les « je t’aime »

incessants de son mari la mettait mal à l’aise, car

elle les ressentait comme une exigence

menaçante, une violence cadrée qui contredisait

ce qu’il pouvait y avoir de bon et de sécurisant

dans leur relation. Lorsqu’elle s’est séparée de

lui, elle a perdu en deux mois les vingt kilos

qu’elle avait accumulés inconsciemment pour se

protéger de ces « je t’aime » terroristes.






 Quelle répercussion ce manque d’amour de soi peut avoir sur notre vie sexuelle ?

La vie sexuelle est fondée sur la rencontre de tous les langages de la communication humaine : langage des sentiments, des désirs, des émotions, de l’inconscient et des sens. Dans la rencontre sexuelle, le manque d’amour de soi va induire des rapports d’exigence, de violence, voire de perversité de type sadique. Celui qui ne s’aime pas peut à la fois tout accepter de l’autre et se vivre comme un simple objet de désir, et traiter l’autre comme l’objet de son propre plaisir. Je repense à cette femme qui s’est, selon ses mots, « révoltée après quinze ans de vie commune ». Elle percevait que son compagnon lui faisait l’amour, non dans le plaisir et l’abandon, mais avec la volonté de vérifier qu’elle lui appartenait, que son corps était sa propriété. Très souvent, le manque d’amour de soi va orienter la vie sexuelle sur des pratiques de possessivité, de consommation, de captation, et d’aliénation de l’autre.





 L’amour de l’autre peut-il suppléer au manque d’amour de soi ?

C’est,  l’un de nos désirs les plus absurdes. C’est une utopie. L’amour de l’autre peut donner l’impression de combler ce manque, en soi, de ne pas savoir s’aimer, en recouvrant l’angoisse d’un voile de tendresse et de sécurité très aléatoires, mais c’est une illusion aussi dangereuse que vaine. Lorsque l’on ne s’aime pas, on est dans l’attente d’un amour inconditionnel, et ce type de demande conduit immanquablement à mettre à l’épreuve l’amour de l’autre constamment, sans relâche. C’est s’obliger à vivre en permanence avec la peur au ventre, et dans l’incertitude d’être réellement aimé.



Un homme me racontait que sa compagne maltraitait son amour, tirant tellement fort sur la relation que celle-ci menaçait de rompre. En mettant à l’épreuve les sentiments de son partenaire, cette jeune femme lui demandait implicitement : « Est-ce que tu m’aimeras quand même si je suis moche avec toi, si je te trompe, si tu ne peux pas me faire confiance ? »

L’amour qui ne s’inscrit pas dans une relation de qualité n’est ni nourrissant ni structurant. Je vais donner un exemple concret. J’ai incontestablement été un enfant aimé, j’étais la prunelle des yeux de ma mère. Pourtant, la relation qu’elle entretenait avec moi, à base d’injonctions, de dévalorisation, de chantage ou de menaces, ne m’a pas permis d’inscrire de la confiance, de la bienveillance et de l’amour envers moi-même. Ainsi, malgré l’amour de ma mère, je ne m’aimais pas. A l’âge de 9 ans, je suis tombé malade. J’ai dû quitter mon milieu familial pour aller en sanatorium pendant quatre ans. Là, j’ai rencontré une infirmière qui m’a donné, pour la première fois de ma vie, le sentiment que, tel que j’étais, j’avais une valeur, que j’étais estimable, donc aimable.

Autre exemple : dans une thérapie, ce n’est pas l’amour du thérapeute – même si chaque patient imagine que son thérapeute l’aime plus ou mieux que tous les autres patients – qui va changer le regard que l’on porte sur soi, mais la qualité de la relation qu’il propose, une relation basée sur la bienveillance et l’écoute. C’est pourquoi je ne me lasse pas de répéter que le plus beau cadeau que l’on peut faire à un enfant, ce n’est pas tant de l’aimer, que de lui apprendre à s’aimer.
 





Quelle est la particularité d’une relation dans laquelle les deux partenaires ont suffisamment d’amour de soi en eux pour aborder la rencontre amoureuse et, par la suite, le couple ?

La possibilité de créer ensemble une relation

vivante et créative, qui ouvre la porte à tous les

possibles de l’amour. Dans une relation, que je

symbolise par une écharpe, je rappelle que nous

sommes toujours trois : l’autre, moi, et la relation

qu’il y a entre nous. Dans une relation

dysfonctionnelle, on veut, le plus souvent, gérer

"le bout" de l’autre, ou bien on attend que l’autre

gère notre propre "bout"». Dans une relation

respectueuse des possibles de chacun, chaque

partenaire devient responsable de son "bout de

relation"», et peut se définir et se positionner sans

avoir besoin de définir ou d’aliéner l’autre.

Ce positionnement responsable est l’antidote à la

dépendance, à la frustration et au conflit

destructeur. Il nous donne accès à notre

créativité, notre indépendance et notre liberté

d’être. L’amour de soi nous fait accéder, dans la

relation à l’autre, aux meilleurs de tous les

possibles. Les nôtres, et ceux de notre partenaire.






DEVENIR AMI AVEC SOI :

On pense souvent que les spiritualités orientales méprisent le "moi" et cherchent à l’abolir en vue de "s’améliorer".Or, le bouddhisme parle plutôt de bienveillance ("maitri") comme pratique essentielle.

Mais qu’est-ce qu’être « bienveillant envers soi-même » ? La moniale d’origine américaine Pema Chödron répond :

« C’est commencer à s’intéresser à soi-même, faire des recherches et être curieux à son propre sujet. »

Pour cela, le principal véhicule est évidemment la méditation, car elle permet d’observer, puis d’accepter la moindre de ses pensées et de ses émotions.

Le but n’est alors plus le nombrilisme, mais une ouverture à la compassion :

« Si vous parvenez à avoir envers vous-même cette sorte d’honnêteté, de douceur et de bonté, et à rester clair face à vous, ce sentiment de bienveillance peut s’étendre aux autres sans obstacle. »




http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Estime-de-soi






 
 



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